- Maître d’œuvre : CL Architecture – Cédric Lacombe.
- Maîtrise d’ouvrage : Commune de Sainte-Radegonde – Polygone SA.
- Commune : Sainte-Radegonde.
- Programme : réhabilitation et extension de l’ancien presbytère communal en logements sociaux et aménagement de salles communales.
- Année de construction : 2015
- Surface habitable: 309 m2
- Surface du terrain : 1496 m2
- Coût : 640 800 € TTC
Suite au départ du prêtre, les élus ont fait le choix de garder le presbytère de Sainte Radegonde dans le domaine public.
Le bâtiment, qui fait face à l’église fortifiée classée à l’inventaire des monuments historiques depuis 1925, s’inscrit dans un cadre bâti dense et particulièrement stratégique.
Conforter un cœur de village
Sainte-Radegonde s’est développé par un ensemble de lotissements et a toujours veillé à conforter la vocation et la vitalité de son centre historique, qui rassemble et propose des services à sa population. Plusieurs bâtiments communaux ont déjà été réhabilités et proposés à la location pour les commerçants, les associations.
En investissant le presbytère, elle complète cette offre en proposant à la location deux logements sociaux aux étages, une salle d’accueil Relais Assistance Maternelle en rez-de–chaussée, une nouvelle salle communale pour des réunions familiales ou associatives, et le plaisir de profiter de l’ancien jardin du presbytère.
La réhabilitation du presbytère : une décision radicale.
Accessibles depuis la cour qui fait face à l’église, deux logements sociaux ont été aménagés à chaque étage du presbytère.
Pour pouvoir distribuer et aménager des logements confortables, il a été nécessaire de démolir l’ancien escalier, qui occupait le 1/3 central du bâtiment, ainsi que les murs de refends.
En positionnant le nouvel escalier dans un angle, les architectes ont réussi à optimiser l’espace disponible : chaque appartement de 58 m2 s’organise autour d’une grande pièce de vie qui distribue les deux chambres orientées vers le jardin.
Un jeu de chaises musicales
Au rez-de-chaussée, une salle a été aménagée pour accueillir le Relais des Assistantes Maternelles (RAM). Ce service était auparavant logé dans la micro crèche communale pour une ½ j / semaine ; Pour satisfaire des besoins d’accueil de jeunes enfants, la mairie loue aujourd’hui la micro-crèche à un privé qui offre un service à la semaine.
Le bureau de la responsable du RAM a été aménagé dans l’ancienne agence postale attenante au presbytère, dont le service est aujourd’hui assuré dans les locaux de la mairie
Le caractère public du rez-de-jardin du presbytère a été renforcé par la création des 3 baies vitrées soulignées par un encadrement en acier auto-patiné. L’élargissement de ces ouvertures favorise également une étroite relation entre la salle et le jardin.
La commune souhaitait également intégrer au programme une salle pour les habitants et les associations locales. Ces derniers se retrouvaient auparavant dans une salle située à l’étage de l’école communale, qui ne correspondait plus aux exigences réglementaires en matière d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Ne disposant pas d’espace suffisant au sein du bâtiment, la création d’une extension dans le jardin est devenue nécessaire.
Une extension résolument contemporaine aux abords d’un monument historique.
Cette nouvelle salle prend le contrepied architectural du bâtiment ancien. Elle se développe en limite de propriété, s’efface au pied de la façade de part son volume étiré et ses grandes baies vitrées. L’utilisation de l’acier auto-patiné renforce la contemporanéité du bâtiment.
Le auvent qui file sur toute la longueur de la salle étire le bâtiment vers l’extérieur, et propose un seuil abrité, un espace de convivialité entre la salle et ses abords.
Le toit plat, végétalisé, limite la hauteur de l’extension et propose une volumétrie bien distincte du presbytère afin de préserver le caractère architectural du bâti ancien.
Valoriser un jardin public.
La municipalité a également souhaité intégrer au projet la requalification du jardin du presbytère.
La reprise du mur d’enceinte, qui a été abaissé, a permis d’ouvrir le jardin plus largement sur le quartier, tout en préservant son caractère clos et paisible.
Certains arbustes ont été préservés, d’autres ont été plantés, la sobriété de l’aménagement permet une appropriation aisée du jardin par les différents usagers (enfants du RAM, locataires de la salle, riverains …).
L’équipe de maîtrise d’œuvre a porté un soin tout particulier sur le mobilier urbain. L’acier auto-patiné, qui détermine le caractère de l’extension, a ainsi été décliné sur différents éléments: bordures de plantations, abris à container poubelles, luminaires qui balisent l’allée et qui ont été spécifiquement dessinés pour ce projet.